Seniors, votre groupe sanguin est-il concerné par ce risque d’AVC ?

Selon une étude, près de 150 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral ou AVC en France. Il s’agit de la maladie la plus mortelle dans le pays après le cancer.

Récemment, une méta-analyse vient de révéler que le groupe sanguin d’un individu pourrait le prédisposer au risque d’AVC. De quoi s’agit-il ? Quel est le lien direct de cette maladie avec le sang d’un corps humain ?

Voici tout ce qu’il y a à savoir sur cette étude scientifique de la revue américaine Neurology.

Près de 48 études à l’appui

L’annonce d’un éventuel lien du sang avec l’AVC a troublé la sphère scientifique. Cette publication ne s’est toutefois pas faite à la légère, mais se base sur 48 études précises. Celles-ci se sont portées sur 17 000 sujets ayant été victimes d’une attaque et sur 570 000 autres patients sains.

L’expérience a été menée par les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Maryland. Ils ont divisé l’étude sur trois possibilités mettant en avant l’AVC précoce, l’AVC tardif et sans AVC. Grâce à cette démarche, ils ont pu découvrir que les personnes ayant un groupe sanguin A avaient plus de risques d’être victimes d’une attaque précoce.

Les résultats de cette étude dirigée par le Pr Braxton Michel ont été impressionnants, mais loin d’être alarmants. D’après lui, les individus d’un groupe sanguin de type A avaient 18% de risques d’avoir un AVC avant 60 ans. Ce chiffre descend à 12% pour les personnes ayant un sang de type O.

D’autres études nécessaires

 

Pour rappel, l’AVC est un phénomène qui endommage le cerveau sur différents points et peut entraîner la mort de la victime. L’AVC ischémique reste le type de cette maladie le plus courant. Celui-ci résulte généralement d’un manque d’approvisionnement de sang du cerveau à cause d’un caillot ou d’un autre facteur de blocage.

L’asphyxie des cellules de cet organe principal engendre de nombreux problèmes à long terme. Cela peut se présenter par des pertes de mémoire, des difficultés de communication ou encore de cécité. La paralysie du corps figure aussi parmi les conséquences néfastes d’une attaque. Cela sans parler de la mort de la victime évidemment.

Toutefois, jusqu’ici, les études menées aux Etats-Unis ne sont pas encore suffisantes. D’après les chercheurs, il faudra encore effectuer d’autres recherches plus poussées sur les facteurs de coagulation du sang. Il faut savoir si ce sont les plaquettes, les cellules ou les protéines présentes dans le sang qui favorisent la maladie.

 

Une prise en main préventive

En attendant de nouvelles précisions, il est conseillé d’adopter une meilleure routine de vie. C’est d’ailleurs la seule manière pour prévenir les maladies d’origine vasculaire et pour réduire le risque de récidive. Cela nécessite toutefois quelques sacrifices et de nouvelles habitudes plus saines.

Les personnes présentant d’hypertension artificielle doivent prendre les mesures nécessaires pour garder un œil sur leur état. Il faut aussi adopter un régime plus équilibré à base de fruits, de légumes, de poisson, de noix et de céréales dans cette voie. Si besoin, il est même conseillé de faire un check-up de son cholestérol.

Au-delà de ces habitudes, il vaut mieux aussi éviter le tabac pour avoir une meilleure circulation sanguine. Bien entendu, le sport et les activités physiques sont toujours recommandés dans ce sens pour rester en bonne santé. Il suffit de commencer petit à petit pour cela.

Primary Source

Neurology
Source Reference: Jaworek T, et al « Contribution of common genetic variants to risk of early onset ischemic stroke » Neurology 2022; DOI: 10.1212/WNL.0000000000201006

Secondary Source

Neurology
Source Reference: Majersik JJ, Lacaze P « Common genetic variants and early onset stroke: clues but no answers » Neurology 2022; DOI: 10.1212/WNL.0000000000200822.

 

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