Minitel rose : l’ancêtre de Tinder
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes et de seniors ne jurent plus que par les applications de rencontre pour trouver le partenaire idéal. Cela n’a toutefois pas toujours été le cas, bien avant l’avènement de l’Internet.
En effet, avant ces nouvelles tendances, le Minitel, plus précisément le Minitel rose faisait tourner la tête de nombreuses personnes. Evoquée comme l’ancêtre de Tinder, cette technologie a marqué l’histoire du cyber-sexe.
Voici un petit focus sur ce fameux Minitel rose !
Un objet numérique populaire désormais oublié
Le Minitel tire ses origines des années 80 avant d’être commercialisé en 1982. A l’époque, les concepteurs de cette invention l’avait destinée à devenir un service d’information. Toutefois, son utilisation l’a conduit à devenir plutôt un véritable système de messagerie en tout anonymat.
En effet, le principe était simple. Les utilisateurs pouvaient recourir à des pseudos pour envoyer des messages coquins à d’autres personnes. Cela permettait aussi à différents individus de lier connaissance avant d’aller plus loin. Quoi qu’il en soit, 30% des discussions étaient dédiées à des connexions libertines selon les estimations.
Bien entendu, une telle technologie ne pouvait qu’attirer l’intérêt du public bien que chaque minute soit payante. Le Minitel rose est devenu ainsi le service le plus lucratif de la plateforme. De plus, c’est sur ce système que le fondateur de Free, Xavier Niel, a pu générer de très gros profits qui sont à l’origine de sa fortune actuelle.
D’après plusieurs sources, le Minitel était sans doute le premier terminal d’accès au réseau pour les Français vers les années 80. Au fil du temps, le succès de cette technologie qui a fait le plaisir des seniors d’aujourd’hui n’a cessé d’évoluer. Elle atteint son apogée vers l’année 1990 avant de disparaître complètement en 2012.
Un retour vers le passé
Aujourd’hui encore, beaucoup de seniors gardent un bon souvenir de leur discussion sur le Minitel rose. D’ailleurs, de nombreux médias ont détenu divers services de messageries conviviales à l’époque pour interagir avec le public. C’est le cas notamment de Liberation avec 3615 Turlu et du Nouvel Observateur pour la ligne 3615 Aline.
L’objectif principal était évidemment d’inciter les utilisateurs à rester en ligne et à opter pour les services payants comme le 3615 Ulla. Il était donc impératif d’entretenir les messages érotiques avec les clients d’une manière ou d’une autre. Pour ce faire, plusieurs enseignes ont eu recours à des robots et des personnes physiques rémunérées pour faire durer ces conversations.
En dépit de ces genres d’arnaques, le succès du Minitel était extraordinaire. La technologie a d’ailleurs duré 30 ans avant de disparaître en 2012. Selon les statistiques, la plateforme enregistre 10 millions de connexions par mois en 2010. Ce chiffre est malheureusement tombé à 420 000 utilisateurs en 2011 avec la montée en force des nouvelles technologies.
Comme disait le célèbre adage : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Cela se démontre parfaitement avec le Minitel rose qui a longtemps servi aux parents et grands-parents d’aujourd’hui durant leur jeunesse. Maintenant, tout le monde parle de Tinder, de Grindr, de Bumble ou encore de Happn, qui pourtant, gardent le même principe.