Le Doomscrolling : c’est quoi ? Quel danger pour vos ados ?

L’utilisation des smartphones pour découvrir les nouvelles est désormais incontournable pour les jeunes. Cette habitude n’est toutefois pas sans risque avec les événements qui se passent à travers le monde.

Le Doomscrolling en est un parfait exemple et qui semble avoir des impacts négatifs sur la santé mentale des adolescents.

De quoi s’agit-il au juste ? Qu’est-ce qui rend cette pratique aussi dangereuse ? Voici tout ce qu’il faut savoir à ce sujet !

Une habitude inquiétante d’après les chercheurs

Le Doomscrolling est un terme anglais qui tire ses origines de l’année 2018 sur Twitter. Il désigne l’action de faire défiler l’écran des smartphones à la recherche active de sujets sombres. Celui-ci se caractérise par l’exposition intense de ces faits et événements tragiques à cause de l’absence de pagination.

En effet, avec les appareils mobiles, il n’est plus nécessaire de changer de page pour découvrir des actualités en ligne. Il suffit de scroller à l’infini pour voir apparaître automatiquement les résultats de recherche. Cela reste valable sur Google, Facebook et d’autres applications appréciées des adolescents.

Selon les chiffres dévoilés par le Wall Street Journal, 70% des jeunes américains consultent leur smartphone durant 30 minutes environ avant de se coucher. 5% d’entre eux avouent même se réveiller la nuit pour le faire. Ce phénomène s’avère toutefois très inquiétant compte tenu des sujets brûlants sur internet qui sont principalement sombres.

Ce cas n’est pas isolé, mais touche aussi la France. D’après une étude de NordVPN, 45% des français ont l’habitude d’utiliser leur portable au réveil. 77% des jeunes entre 18 et 24 ans le font systématiquement pour défiler des contenus le matin. Cette action machinale et sans réelle intention aurait cependant des effets néfastes sur leur santé mentale.

Des impacts négatifs sur le bien-être des adolescents

Selon le directeur de la technologie et de la stratégie numérique au MIT Museum, David Nuñez, les algorithmes des réseaux sociaux sont en cause. Ces systèmes sont programmés pour mettre en avant les sujets négatifs pour accentuer l’interaction des internautes. Cela contribue toutefois à la production de l’adrénaline et du cortisol dans le corps humain.

Le Doomscrolling est donc loin d’être inoffensif et peut devenir très toxique pour un individu. En s’exposant constamment à des informations négatives et anxiogènes, des problèmes notables peuvent se présenter. Cette habitude contribue à l’augmentation du stress et de l’angoisse. Cela peut même conduire à l’insomnie chez les adolescents.

Ces effets sont d’ailleurs confirmés par un sondage réalisé par l’université texane de technologie. D’après cette étude, 74% des personnes qui étaient les plus sujettes au Doomscrolling avaient des soucis de santé mentale. 61% des sondés avaient des problèmes de santé physique.

De plus, cette habitude conduit généralement au fameux syndrome de Fear Of Missing Out (FOMO). C’est-à-dire, la notion reflétant la peur de manquer des actualités en ligne. Ainsi, il est donc impératif de lutter contre le Doomscrolling.

Pour ce faire, il est conseillé de sensibiliser les enfants et les petits-enfants au danger de ce phénomène. Il est aussi possible de fixer quelques règles ou de recourir à des minuteurs d’applications. L’objectif est simplement de réduire les temps passés devant les écrans numériques.

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