Dans un contexte de sécheresse, le métier de puisatier refait surface

L’eau de pluie se fait rare, au même titre que les puisatiers ! Le métier de puisatier, que certains disent tombé dans l’oubli (en désuétude ?), revient sur le devant de la scène dans ce contexte de sècheresse, notamment grâce aux particuliers qui souhaitent remettre en état leurs puits existants. Zoom sur ce métier qui refait parler de lui !

Puisatier : en quoi consiste le métier ?

Dans son essence, le métier de puisatier consiste à creuser et à entretenir des puits. Souvent, ce professionnel est sollicité pour remettre des puits anciens en état de fonctionnement. Pour ce faire, il effectue des opérations de curage, comprenant des travaux de retrait des sédiments, d’approfondissement, de désensablement ou encore de rejointoiement. Il effectue également des travaux de consolidation de l’ouvrage, notamment en fixant et en remplaçant des pierres.

Il arrive aussi que le puisatier ait les compétences nécessaires pour exercer un autre métier assimilé : celui de sourcier, l’objectif étant de s’assurer que l’alimentation en eau est fonctionnelle. En fonction de sa formation, le puisatier est éventuellement en mesure de creuser des fosses septiques ou d’autres types d’ouvrages destinés à l’assainissement. Dans le même ordre d’idées, il peut également exercer le métier de foreur à la recherche de nouveaux puits à exploiter.

Puisatier, un véritable « chasseur d’or »

On les compare à des chasseurs d’or, particulièrement en ces temps où l’eau se fait de plus en plus rare en France. Mais force est de constater que les puisatiers sont une « espèce en voie d’extinction ». En effet, il n’en reste qu’une petite poignée dans l’Hexagone. Il faut dire que le métier est difficile, en plus d’être de moins en moins convoité. Puisatier à Echevronne dans la Côte-d’Or, Benoit Jacquet-Blanc continue d’exercer son métier. La bonne nouvelle est qu’on fait régulièrement appel à lui en ces temps de sècheresse.

Bardé donc de ses cordes et baudriers, il se prépare à descendre dans les profondeurs de la terre, à 7 mètres environ, pour remettre un puits oublié depuis des dizaines d’années en état de fonctionnement. « On fait une inspection de l’ouvrage, être sûr qu’il n’y ait pas de pierres qui soient prêtes à tomber, un coup de détecteur de gaz pour savoir si la ventilation est nécessaire, et (…) on cure manuellement le fond du puits jusqu’à son niveau d’origine », révèle-t-il. Le site bucolique.fr permet de trouver des puisatiers près de chez vous mais aussi d’autres corps de métier et de donner un avis sur l’artisan comme c’est le cas pour cette page Daniel Moquet par exemple : https://www.bucolique.fr/professionnels/V0FSWFxaREU

Alliance d’économie et d’écologie

L’importance du métier de puisatier est intimement liée à celle des puits, une solution alliant économie et écologie, spécialement en ces temps de stress hydrique intense. Mais avant de révéler tout leur potentiel, un travail de préparation est nécessaire. C’est précisément à ce niveau qu’intervient le puisatier. Au préalable, ce professionnel va donc évacuer, à l’aide d’une pompe, tous les débris et sédiments qui se sont accumulés au fil du temps. Après ce grand nettoyage, le puits reprend vie, se remplissant à nouveau. Avec la sécheresse qui s’abat sur le monde, les puits ont résolument gagné en importance. La nouvelle a de quoi fâcher, mais elle est de bon augure pour les puisatiers, à l’image de Benoit Jacquet-Blanc, qui s’attelle à faire revivre des puits oubliés, délaissés.

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