Country Garden, le promoteur chinois, évite le défaut de paiement

L’empire immobilier chinois se trouve aujourd’hui face à des vents contraires ! Au cœur de cette tempête se trouve Country Garden, un mastodonte de l’industrie, dont les difficultés financières actuelles font trembler non seulement Pékin, mais aussi les marchés financiers mondiaux. L’ombre de la crise d’Evergrande plane encore, et avec les récentes révélations concernant Country Garden, le monde financier retient son souffle.

Les racines d’une crise imminente

Comment un géant de l’économie internationale comme Country Garden s’est-il retrouvé dans une situation financière pour le moins « critique » ? La réponse réside en grande partie dans la dépendance de Country Garden à l’égard du marché immobilier chinois. Selon le promoteur lui-même, 96 % de ses revenus proviennent de la vente de biens immobiliers. Néanmoins, ce marché est actuellement en berne. Les prix sont en baisse, et face à un ralentissement économique, des incertitudes croissantes et un chômage élevé parmi les jeunes, les Chinois hésitent de plus en plus à investir dans l’immobilier.

Cette réticence des consommateurs a forcé de nombreux promoteurs à vendre à des prix réduits. La situation est particulièrement critique pour Country Garden. Environ 60 % de ses projets sont situés dans des villes chinoises de petite taille, où les prix de l’immobilier ont le plus baissé. De plus, la majorité de ses clients dans ces régions dispose d’un pouvoir d’achat limité, ce qui aggrave encore la situation.

Un avenir incertain et les leçons d’Evergrande

Country Garden n’est pas le premier géant immobilier chinois à faire face à de telles difficultés. L’année précédente, Evergrande, un autre titan de l’industrie, a connu des problèmes similaires, entraînant des manifestations et des grèves de mensualités. Cependant, la situation de Country Garden est potentiellement plus alarmante. Avec quatre fois plus de projets en cours que Evergrande, tout arrêt de travaux pourrait avoir des conséquences désastreuses. En Chine, les propriétaires paient généralement pour un bien avant même le début de sa construction. Par conséquent, tout retard ou arrêt de construction peut rapidement devenir un facteur d’instabilité sociale.

Heureusement en France, ce genre de situation n’est pas près d’arriver, les promoteurs immobiliers comme Altarea, Bouyygues Immobilier, Spirit Immobilier, Kaufmann ou Ogic sont obligés de fournir des garanties sérieuses avant d’entamer certains projets. De plus, notre code du travail est bien plus encadré et les promoteurs doivent aussi s’assurer que les conditions de travail de leurs salariés soient bonnes, en plus d’avoir une situation financière saine.

Des répercussions lointaines et profondes

L’impact de la crise de Country Garden ne se limite pas aux frontières chinoises. Ses ambitions internationales, notamment le projet « Forest City » en Malaisie, témoignent de sa portée mondiale. Cependant, sept ans après le début des travaux, ce qui devait être un chef-d’œuvre architectural ressemble aujourd’hui à une ville fantôme.

Au-delà de ses propres projets, la crise potentielle de Country Garden a des implications majeures pour l’économie chinoise dans son ensemble. L’immobilier représente un quart du PIB chinois, et une perturbation dans ce secteur pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Les conglomérats puissants, piliers du système financier non bancaire, qui ont massivement investi dans l’immobilier, sont particulièrement vulnérables.

La nervosité est également palpable sur les marchés financiers internationaux ! En effet, les économistes constatent que des institutions financières mondiales de premier plan, comme BlackRock et Allianz, sont exposées à la dette de Country Garden. Face à cette situation précaire, l’entreprise dispose d’un délai de grâce d’un mois pour redresser la barre. Si elle ne parvient pas à le faire, elle sera officiellement en défaut de paiement, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour les marchés mondiaux.

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