Néophobie alimentaire : connaissez-vous ce trouble qui peut toucher les enfants ?

La néophobie alimentaire correspond au refus des nouveaux aliments par l’enfant. Un phénomène qui peut faire peur aux parents. De quoi s’agit-il précisément ? Comment y faire face ? Mini-guide sur une notion toute somme classique.

Qu’est-ce que la néophobie alimentaire ?

La néophobie est un terme désignant la crainte de ce qui est nouveau. Dans le cadre alimentaire, cela se réfère à la peur et au refus de manger des aliments inconnus. Ce genre de phénomène touche près de 77% des enfants âgés de 18 mois à 6 ans selon les statistiques.

Il faut cependant noter que cette phobie ne concerne pas uniquement l’espèce humaine. Il est possible d’observer un tel cas chez le singe, le rat ou encore certains oiseaux. Dans ce cadre, cela se rapporte donc au fait d’assimiler un mécanisme adaptatif naturel pour se prémunir d’une éventuelle intoxication alimentaire.

En général, la réticence envers les nouveaux aliments se manifeste dès leur vue, à leur toucher ou en sentant leur odeur. Quelques fois, un enfant peut même refuser de manger un aliment présenté différemment. Certaines études supposent que la néophobie alimentaire soit aussi due à une prédisposition génétique.

Quels sont les signes distinctifs de la néophobie alimentaire ?

Bien que la néophobie ne soit pas une maladie proprement dite, elle peut toutefois survenir du jour au lendemain. Cela correspond à un refus de tout ce qui est nouveau. Ce comportement peut d’ailleurs toucher différents domaines, comme le fait de n’aimer que la même histoire avant de dormir le soir, par exemple.

Plusieurs symptômes peuvent démontrer la présence d’un tel phénomène chez les enfants. Ces derniers ne veulent pas ouvrir la bouche ou tournent la tête quand un nouvel aliment leur est proposé. Il est alors quasiment impossible de leur faire goûter cette nouvelle nourriture, quelle que soit son apparence ou son odeur.

De plus, même si les parents y parviennent, les enfants recrachent immédiatement l’aliment ou vomissent. Cela reste valable, même pour les repas comportant des ingrédients mélangés. La durée excessive des repas figure aussi parmi les signes notables de la néophobie alimentaire chez les enfants.

Quelle prise en charge pour cette phase du développement chez l’enfant ?

La néophobie alimentaire dure normalement de quelques semaines à quelques mois. Selon certains spécialistes, cette phase est moins longue lorsque les parents sont calmes au moment du repas, malgré la réticence de leur enfant. La probabilité que celle-ci s’étende sur plusieurs années est très rare.

Le premier conseil des spécialistes est de ne surtout pas gronder l’enfant quand ce dernier refuse de toucher un nouvel aliment. Au contraire, il est préconisé de le mettre en confiance, en lui faisant savoir que ce qu’il trouve dans son assiette est bon. Le meilleur exemple est de goûter soi-même et de continuer le repas jusqu’au dessert s’il le faut.

Il faut à tout prix éviter de faire du chantage ou de punir l’enfant, en lui disant que s’il ne mange pas, il sera privé de sa mousse au chocolat. Une méthode préventive pour diminuer les effets de la néophobie alimentaire est de présenter bien à l’avance les différents types d’aliments à l’enfant.

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