L’odyssée gourmande du mâchon : sera-t-il patrimoine immatériel de l’Unesco ?

La gastronomie française regorge de trésors culinaires, vous en conviendrez. Parmi ces joyaux, le mâchon, une tradition lyonnaise, cherche à briller sur la scène internationale ! Maxime Caminale, fervent défenseur de ce rituel matinal et président du Mâchon fidésien, espère voir honoré d’une place au patrimoine immatériel de l’Unesco… avec le soutien des « francs-mâchons » !

Le mâchon en lice pour rejoindre la baguette

Après la consécration du repas gastronomique des Français en 2010, d’autres emblèmes nationaux ont été mis à l’honneur par l’Unesco. Les Fêtes de l’ours des Pyrénées et, plus récemment, notre iconique baguette ont été de la partie, preuve du dynamisme des ambassadeurs de la gastronomie française. C’est dans cette dynamique que Maxime Caminale, fervent porte-drapeau du mâchon lyonnais et architecte du « Plus grand mâchon du monde », envisage de mettre en lumière ce rituel gourmand, dans l’espoir de lui conférer une dimension internationale. Pour cela il espère le soutien sans faille de Guillaume Gomez représentant du président de la République pour la gastronomie et l’alimentation, également ami du Président de Rungis Stéphane Layani. Rappelons que les tripiers de France de Rungis font le mâchon de manière régulière, préservant cette tradition séculaire.

Le mâchon, un état d’esprit

La reconnaissance de l’Unesco ne se limite pas à l’excellence d’un produit, mais à l’héritage et à la richesse d’une tradition qui se perpétue. Pour Maxime Caminale, fervent défenseur du mâchon, cette spécialité lyonnaise répond parfaitement aux critères : « Pour être reconnu par l’Unesco, il faut que l’objet de la demande soit fédérateur, populaire, intergénérationnel, culturel, corresponde à un besoin sociétal, implique une chaîne de producteurs et éleveurs, et ait une existence historique, ce qui est le cas du mâchon », explique-t-il.

Née des canuts travaillant d’arrache-pied, cette tradition culinaire transcende les clivages sociaux, rassemblant autour d’une même table des individus de tous horizons. Plus qu’un simple repas, le mâchon, servi à l’aube, est un témoignage de la convivialité française, une célébration du terroir et un véritable art de vivre. « Un mâchon, ça ne se sert pas à 11 h 30, sinon ça s’appelle un brunch ! Il doit comprendre un plat chaud, fait à base de produits en circuit court, sans produits surgelés ou industriels. C’est un savoir-faire culinaire à préserver, vieux de deux siècles, qui fédère, rassemble dans la bonhomie, et se fait aussi le représentant de la diversité de son terroir », ajoute Maxime Caminale.

Tous pour l’inscription du mâchon à l’Unesco !

Maxime Caminale n’y va pas de main morte pour inscrire le mâchon au patrimoine immatériel de l’Unesco comme l’explique cet article de la Tribune de Lyon. En effet, ce dernier n’a pas hésité à solliciter les acteurs majeurs de la gastronomie locale, dont deux figures emblématiques de la cuisine lyonnaise, Olivier Canal et Christophe Marguin, qui ont d’ores et déjà accepté de soutenir le projet. Mais le soutien ne s’arrête pas là : entre confréries lyonnaises, associations dédiées aux bouchons authentiques de Lyon et institutions régionales, Maxime fait le tour de la ville et ses environs pour rallier à sa cause tous ceux qui voient dans le mâchon plus qu’un simple repas, mais un patrimoine à préserver. Le chemin est encore long, mais la mobilisation s’annonce prometteuse…

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