Coût de la vie au Royaume-Uni : environ un quart des adultes du pays pensent éteindre leur chauffage cet hiver

Une récente enquête menée au Royaume-Uni révèle que près de 25 % des adultes britanniques n’allumeront pas le chauffage cet hiver en raison de la hausse sans précédent des prix de l’énergie. Un véritable « scandale national », tel que le décrivent les députés de l’opposition à la sortie des résultats de l’enquête. Décryptage.

La pire crise du coût de la vie au pays depuis un siècle

23 % des adultes britanniques se passeraient de chauffage cet hiver. C’est en tout cas ce que révèle une récente enquête menée auprès de plus de 2 000 adultes au Royaume-Uni. Toujours selon la même étude, ce pourcentage passe à 27 % chez les adultes ayant des enfants de moins de 18 ans. En outre, les adultes britanniques sont 70 % à déclarer qu’ils allumeraient moins le chauffage cet hiver. Enfin, 11 % d’entre eux prévoient de recourir au crédit pour couvrir leurs frais de chauffage.

Il est utile ici de signaler que ladite enquête a été menée avant l’annonce de l’augmentation de 80 % du plafond des prix de l’énergie à partir d’octobre par le régulateur des marchés du gaz et de l’électricité, l’Ofgem. Une augmentation qui aura un énorme impact sur la facture moyenne de gaz et d’électricité, qui passera de près de 1 970 £ à plus de 3 500 £ par an ! Les politiques ne sont évidemment pas restés muets face à cette situation. Les commanditaires de l’enquête, à savoir les libéraux démocrates, ont appelé la très probable future Première ministre Liz Truss à prendre les mesures qui s’imposent pour aider les ménages en difficulté.

A ce propos, la porte-parole du Cabinet Office Lib Dem, Christine Jardine, a déclaré : « Les familles et les retraités à travers le pays sont obligés de prendre des décisions très difficiles parce que le gouvernement n’a pas été à la hauteur. C’est un scandale national que les parents aient à choisir entre chauffer leur maison et nourrir leurs enfants. La Grande-Bretagne est au bord de sa pire crise du coût de la vie depuis un siècle ».

Vers un nouvel impôt sur les bénéfices exceptionnels des sociétés d’énergie ?

C’est en tout cas ce pour quoi militent les libéraux démocrates, qui souhaitent voir imposé un nouvel impôt sur les bénéfices exceptionnels des sociétés pétrolières et gazières. Même son de cloche du côté des travaillistes, qui font pression en faveur d’un durcissement de la taxe sur les bénéfices exceptionnels mise en place par le candidat à la succession de Boris Johnson, Rishi Sunak, en mai dernier. Cela dit, ni Sunak ni Liz Truss ne souhaitent aujourd’hui prolonger la taxe sur les bénéfices énergétiques actée en mai 2022, suite à la flambée des prix de l’énergie en raison du conflit en Ukraine. Selon le ministère de l’Energie, le pays privilégiera la piste de l’aide directe aux ménages à faible revenu, aux retraités et aux personnes handicapées.

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