Ce que vous vivez aujourd’hui affecteront les gènes de vos petits-enfants

Récemment, une étude a montré que l’héritage épigénétique transgénérationnel peut être possible. Autrement dit, les événements vécus par les grands-parents peuvent avoir un certain impact sur leurs enfants et petits-enfants. Initiée par des chercheurs de l’Université de Californie, cette nouvelle découverte semble répondre à plusieurs questions. Pour rappel, une étude assez similaire avait déjà été confirmée en 2013. Celle-ci prouvait que des enfants asthmatiques ayant des parents fumeurs ont plus de risques d’avoir à leurs tours des enfants souffrant du même mal. De quoi parle cette nouvelle étude ? Quels en sont ses résultats ? Zoom sur cette découverte !

Une étude menée par les chercheurs de l’UC Santa Cruz

Plusieurs recherches sur les modifications épigénétiques ont déjà été entamées par différents spécialistes. C’est le cas de l’étude californienne qui traite la capacité de l’ADN à influencer l’expression de certains gènes. Ces derniers sont, pour rappel, responsables directs du développement et de la santé d’un individu.

L’étude dévoile ainsi que ces modifications au niveau cellulaire résultent de certains comportements et de l’environnement du sujet. Celles-ci peuvent ensuite être transmises lors de la division cellulaire, ce qui se passe notamment lors de la grossesse. Ainsi, un enfant peut donc hériter ces mêmes changements dans l’expression de ses gènes.

Des expériences sur la marque épigénétique appelée H3K27me3 ont été effectuées sur des animaux dans ce sens. Les résultats ont alors suggéré que certaines modifications épigénétiques n’étaient pas complètement reprogrammées après la fécondation. Toutefois, pour l’heure, le mode de transmission de ces caractéristiques reste encore inconnu.

En effet, l’analyse des chromosomes des sujets d’expériences a montré que le contexte tissulaire avait un impact sur la progéniture. L’équipe de recherche a même réussi à montrer qu’un même changement épigénétique pouvait être transmis sur plusieurs générations. Bien entendu, ce phénomène est rare pour l’homme, mais pas impossible.

Une confirmation pour d’autres études

Depuis des années, de nombreuses recherches se sont tournées vers le mode de transmission de l’asthme. En 2013, une étude américaine avait déjà montré la possibilité des parents fumeurs d’engendrer des enfants et petits-enfants asthmatiques. D’autres chercheurs ont confirmé cette hypothèse en pointant du doigt l’effet transgénérationnel.

C’est le cas de l’étude publiée en septembre dernier dans l’European Respiratory Journal sur le tabac. Selon les auteurs de l’article, l’exposition des enfants de moins de 15 ans à la fumée de ses parents les prédisposait à l’asthme non allergique. Les chercheurs évoquent même que cela peut entraîner des modifications épigénétiques sur ses cellules germinales.

La nouvelle découverte publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) évoque aussi ces mêmes changements au niveau cellulaire. Les expériences génétiques de Susan Strome, l’auteure principale de l’étude, et son équipe s’avèrent donc de réels arguments pour confirmer ces autres études.

Bien que ces expériences aient encore été seulement effectuées sur des vers, tout indique que le phénomène peut aussi être valable sur d’autres mammifères. En d’autres termes, le passé des grands-parents peut donc influencer sur le développement et la santé des petits-enfants.

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