Avoir son propre cheval : zoom sur une estimation des coûts
Posséder un cheval, voilà un rêve qui berce de nombreux cavaliers, mais à quel prix ? Car qu’on le veuille ou non, avoir son propre cheval peut vite devenir un gouffre financier… Entre désirs et réalités, les frais associés à la pratique de l’équitation varient grandement selon le niveau, les ambitions, la localisation, le type de structure choisie, et bien sûr, le temps que l’on est prêt à consacrer à cette passion. On a donc passé au crible les dépenses annuelles pour pratiquer cette passion, en examinant tout, du coût initial de l’achat du cheval, en passant par son hébergement, jusqu’aux consultations régulières chez le vétérinaire. Mais encore : transport, équipement pour le cavalier et le cheval, sans oublier les leçons et les compétitions. Bref, on a tout passé au peigne fin car, en tant que grand parent, il est fort possible que l’un de vos petit fils ou petite fille (l’équitation amateur est un sport à grande majorité féminin) vous dise un jour « dis mamie, j’aimerai bien faire du cheval tu sais »… Donc dans cet article, on vous livre le détail par catégorie pour que vous sachiez dans quoi vous vous embarquez et surtout ce que ça va vous coûter !
S’offrir un cheval : combien ça coûte ?
S’offrir un cheval, c’est un peu comme s’acheter une voiture : le prix varie énormément selon que vous cherchez un modèle de base pour les déplacements quotidiens ou une version sport pour les compétitions ! Pour un cavalier amateur, rêvant de concours de sauts entre 120 et 130 cm, il faudra viser le haut du panier avec des chevaux de sport dont le prix oscille entre 8 000 et 40 000 euros. Bien entendu, si votre ambition se limite à des balades dominicales, un cheval de loisirs pourrait suffire et vous coûter entre 800 et 4 000 euros. Mais gardez à l’esprit que le prix peut grimper selon la race, les origines, l’âge, le sexe, la beauté ou encore les performances de l’animal, sans parler de la renommée de l’élevage.
Mais avant de signer le chèque, une visite vétérinaire s’impose pour s’assurer de la bonne santé du futur compagnon. Une inspection de base vous sera facturée entre 150 et 200 euros, sans compter les frais supplémentaires si des radiographies sont nécessaires. Et parce que posséder un cheval, c’est aussi prendre des responsabilités, n’oubliez pas l’assurance. La Responsabilité Civile des Propriétaires d’Equidés (RCPE) est là pour couvrir les dommages que pourrait causer votre animal, et cela pour la modique somme de 29 euros par an (à peu près en fonction des assurances bien sûr, mais cela risque d’être un peu léger, car une assurance « santé » est quand même conseillée – voir plus bas). Ainsi armé, vous êtes prêt pour l’aventure équestre, avec toutes les cartes en main pour que ce rêve ne se transforme pas en cauchemar financier !
Le casse-tête financier du logement équin
Là encore, les prix varient largement, en fonction de l’emplacement et des services inclus. Si vous habitez en région parisienne ou dans le sud, attendez-vous à des tarifs plus salés que la moyenne. Le type de pension choisie joue également un rôle clé dans cette équation financière. Vous voulez des installations comme une carrière, un manège, des paddocks, des douches, un marcheur, une sellerie, ou de l’éclairage ? Chaque option additionnelle se reflète sur la facture finale même si certains club offrent un tarif tout compris, l’accès sera parfois régulé ou réglementé, vous n’aurez droit qu’à quelques heures par semaine dans le manège, etc, etc… c’est normal il faut bien en laisser pour tout le monde.
Pour une pension simple au pré, il faudra débourser entre 150 et 300 euros par mois. Si vous optez pour une pension en box, plus classique et sécurisée, le tarif grimpe à 450 euros mensuels. Enfin, pour les propriétaires désirant que leur monture bénéficie d’un entraînement régulier par un professionnel, la pension de travail peut atteindre environ 1 000 euros par mois !
Entre soins et urgences, les frais de santé équins à ne pas négliger
La plus grosse part du budget lorsqu’on possède un cheval c’est sans aucun doute sa santé et les soins afférents ! Le vétérinaire, pilier de cette santé, est celui à qui l’on pense en premier. Une visite annuelle de routine, essentielle pour vacciner et vermifuger votre compagnon équin, ainsi que pour un contrôle général, vous coûtera entre 80 et 200 euros. Mais attention, il faudra prévoir un budget pour les urgences, car les coûts vétérinaires peuvent rapidement exploser. Une simple intervention en cas de colique ou de blessure peut s’élever à 250-400 euros, et si cela tombe un weekend ou la nuit, le tarif augmente. Une fracture ? Entre 3 000 et 5 000 euros. Une hospitalisation de quelques jours peut coûter entre 1 200 et 2 500 euros. Autant dire que les imprévus peuvent être salés !
Mais le vétérinaire n’est pas le seul professionnel de santé que votre cheval rencontrera… Le maréchal-ferrant, essentiel pour les soins des pieds, vous verra toutes les 6 à 8 semaines. Comptez 90 euros pour ferrer les quatre pieds, 60 euros pour les antérieurs seulement, et 40 euros pour un simple parage. Annuellement, cela représente environ 650 euros pour un cheval totalement ferré. Et n’oublions pas le dentiste équin, chez lequel une visite annuelle s’impose. Coût du contrôle ? Environ 70 euros. Bien sûr il existe des formules d’assurances qui sont fortement conseillées. Comme l’explique très bien Cavalassur, elles peuvent prendre en charge les soins périodiques annuels (vermifuges) mais également les accidents, pathologies d’urgences et même couvrir le cheval âgé ! En fonction de votre couverture elles peuvent aussi servir pour les chevaux âgés et en retraite, peuvent couvrir les médecines douces, etc… Donc pour ceux qui veulent aller plus loin dans la prévention, l’ostéopathe équin, pour un tarif de 90 euros par visite, peut aider au maintien, à la mobilité et au bien-être général de l’animal.
Quelles options pour transporter son cheval ?
Quand on possède un cheval, la question du transport se pose inévitablement, que ce soit pour des concours, des balades hors du domaine ou des visites chez le vétérinaire. Pour cela, un van s’impose rapidement comme une nécessité. Prévoyez un budget d’environ 10 000 euros pour un van neuf ou d’occasion, selon la taille (1 place 1/2 ou 2 places) et les options choisies. N’oubliez pas l’assurance annuelle du van, qui vous coûtera environ 200 euros. Si l’achat d’un van vous semble trop lourd financièrement, la location reste une alternative viable avec un coût d’environ 60 euros par jour. Cela peut être une option particulièrement intéressante pour ceux qui n’ont besoin de transporter leur cheval que sporadiquement.
Concernant le véhicule tracteur, il faudra opter pour un modèle robuste tel qu’un 4×4, un SUV ou un break adapté aux charges lourdes. Des modèles comme le TOYOTA RAV4, le Land Rover Freelander, le Nissan X-trail ou encore la VW Passat font partie des choix populaires. Les prix varient grandement en fonction du marché, allant de 10 000 à 25 000 euros pour de l’occasion, et entre 25 000 et 40 000 euros pour du neuf.
Equiper le cavalier et son cheval : un budget sous haute surveillance !
Passons maintenant aux dépenses équestres, où chaque choix d’équipement peut vite faire galoper le budget ! Investir dans le bien-être de son cheval, c’est choisir des équipements de qualité qui respectent l’animal, et ça, ça a un coût… Pour le cheval, commençons par le nécessaire au repos : un kit de pansage pour une trentaine d’euros, un ensemble licol et longe pour 150€, sans oublier les différentes couvertures pour chaque saison – comptez 100€ pour une imperméable, et 50€ pour une polaire. Ajoutez un couvre reins et quelques produits de soin comme le spray anti-mouches ou la graisse pour sabots, et vous voilà déjà à plus de 500€.
Pour le matériel de monte, c’est une autre paire de manches. Entre le filet et les rênes qui peuvent coûter de 35 à 500€, le tapis de selle ou encore la selle d’équitation qui peut facilement atteindre 5 000€ pour un modèle haut de gamme, il s’agit de bien s’informer pour trouver le bon équipement. Une bonne selle, c’est souvent un investissement de 2 500€ pour débuter avec quelque chose de correct. Passons au matériel de travail à pied, souvent moins onéreux mais tout aussi nécessaire : longe à tourner, surfaix de travail, chambrière… Préparez-vous à débourser environ 300€ pour compléter ce pan de l’arsenal équestre.
Côté cavalier, le choix de l’équipement varie grandement selon les marques et les matériaux : un pantalon peut coûter de 10 à 278€, et une veste de concours peut s’élever à 459€. C’est ici que le style personnel et le budget entrent vraiment en jeu.
Quel budget pour les concours équestres ?
Le ticket d’entrée pour un concours ? Environ 30€, mais cela ne s’arrête pas là. Ajoutez 15€ par parcours si vous souhaitez bénéficier des conseils avisés de votre coach sur place. Si votre entraîneur vient spécialement pour vous épauler, pensez à ses frais d’hébergement et de restauration, qui peuvent rapidement augmenter la note. Et pour les compétitions plus éloignées, nécessitant une escapade de deux jours, il faudra compter environ 70 à 80€ pour le box de votre compagnon à quatre pattes par nuit, sans oublier votre propre logis et vos repas, rajoutant facilement jusqu’à 100€ à votre budget.
Concernant le transport, le coût du gasoil pour amener votre fidèle monture sur les lieux du concours peut facilement atteindre entre 50 et 100€ par voyage. Une licence annuelle de la Fédération Française d’Equitation à 36€ est indispensable, plus une licence compétition pour les niveaux amateurs à 80€. N’oubliez pas non plus la cotisation annuelle au club, qui se situe autour de 120€. Et pour que l’investissement en compétition porte ses fruits, les cours d’équitation réguliers sont incontournables : comptez entre 15 et 20€ pour un cours collectif et environ 25€ pour un cours particulier. Prévoyez donc entre 80 et 100€ par mois pour cette préparation essentielle.