Les panneaux solaires, rentables ou pas ? On fait le point !

C’est un fait, entre promesses de rentabilité et réalités techniques, les panneaux solaires continuent de séduire. Mais à qui s’adresse vraiment cette solution ? Et surtout, est-ce que ça vaut encore le coup en 2024 ? La réponse courte : ça dépend… Voyons cela de plus près !

Des modèles économiques variés, mais pas tous gagnants

Autoconsommation totale, vente totale, surplus, batterie ou même stockage virtuel… Les panneaux solaires offrent aujourd’hui plusieurs approches pour rentabiliser l’investissement. Seul bémol ? Tous les modèles ne se valent pas ! Prenez l’autoconsommation totale, par exemple, sans doute l’option la plus simple et la plus accessible. Vous consommez directement l’électricité que vous produisez, et si vous avez un surplus, il est soit bridé, soit injecté gratuitement sur le réseau. Résultat : des contraintes administratives réduites au strict minimum et une rentabilité rapide. Avec deux panneaux de 900 Wc dans une région ensoleillée comme Marseille, votre investissement peut être amorti en à peine 2,5 ans. À Paris, comptez 4 ans. Bref, c’est une solution parfaite pour ceux qui veulent se lancer sans se compliquer la vie.

À l’autre bout du spectre, il y a le modèle historique de la vente totale, où toute l’électricité produite est vendue à EDF à un tarif réglementé garanti pendant 20 ans. Là encore, il y a un bémol : le prix de rachat de l’électricité est devenu moins attractif avec le temps, à peine 16 centimes par kWh en moyenne. Autant dire qu’avec un investissement initial de 8 500 € pour une installation de 3 kWc, vous n’êtes pas près de récolter des bénéfices… À Marseille, le retour sur investissement est d’environ 11 ans, mais dans le Nord, où le soleil se fait plus rare, il peut aller jusqu’à 18 ans !

Envie d’un compromis intéressant ? Optez pour les solutions hybrides comme l’autoconsommation avec vente du surplus. Autrement dit, vous consommez une partie de l’électricité produite et revendez le reste, une approche particulièrement adaptée aux gros consommateurs d’électricité. Mais attention, vous devez tout de même optimiser votre autoconsommation pour que le modèle soit vraiment rentable. Par exemple, un routeur solaire peut dévier le surplus vers un chauffe-eau électrique, ce qui a le don d’augmenter le taux d’autoconsommation.

Et puis, il y a les options plus « exotiques », comme le stockage sur batterie ou virtuel. Si l’idée de stocker votre énergie pour l’utiliser plus tard vous séduit, sachez tout de même que ce confort a un prix… En effet, une batterie physique peut doubler le coût de votre installation, ce qui rend la rentabilité quasi impossible pour les particuliers. Quant au stockage virtuel, il est encore en développement et n’offre pas toujours une valorisation intéressante. En d’autres termes, ce n’est pas encore une solution fiable, du moins pour l’heure…

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Le solaire : rentable, mais sous conditions

Clairement, les panneaux solaires sont particulièrement séduisants sur le papier. Mais aux belles promesses, il faudra opposer quelques écueils à éviter… D’abord, certains commerciaux (pour ne pas dire la quasi-totalité !) n’hésitent pas à gonfler les chiffres pour vous vendre du rêve. Taux d’autoconsommation irréalistes, hypothèses exagérément favorables sur l’inflation des prix de l’électricité… tout est bon pour faire briller l’investissement. Si vous pensez être dans ce cas et regrettez votre investissement, des sociétés comme Renova Revours spécialisées dans les études de dossiers et dans les recours contre les commerciaux malhonnêtes peuvent vous aider. Prenons un exemple concret : un taux d’autoconsommation de 80 % sur une installation de 3 kWc est souvent avancé, mais dans la réalité, atteindre 40 % est déjà un bel exploit, sauf à investir lourdement dans des optimisations coûteuses.

Il faut aussi garder à l’esprit que la production des panneaux solaires varie énormément selon les saisons. Entre avril et septembre, vos panneaux produisent à plein régime, mais de novembre à février, c’est une autre histoire. Résultat des courses : si votre consommation électrique est majoritairement hivernale (chauffage, pompe à chaleur), vos panneaux ne suffiront pas à compenser.

Les frais d’installation, eux, peuvent rapidement alourdir la facture : comptez environ 8 000 € pour une installation de 3 kWc réalisée par un professionnel. Si vous optez pour une pose DIY, ce coût peut être divisé par deux ou trois, mais cela limite les options de valorisation de l’électricité produite, comme la revente à EDF OA. Et n’oublions pas les frais de maintenance… L’onduleur, pièce maîtresse de votre installation, doit être remplacé tous les 10 ans en moyenne, pour un coût d’environ 1 000 €. Ajoutez à cela la TURPE, cette fameuse taxe sur l’utilisation des réseaux publics d’électricité, et quelques frais d’assurance, et vous obtenez une vision plus réaliste de ce que coûte réellement une installation photovoltaïque.

Un investissement à réfléchir selon vos priorités

Alors, faut-il se lancer ? La réponse dépend de vos objectifs. Si vous cherchez à « gagner de l’argent », ce n’est pas forcément la solution miracle. Les gains sont réels, mais il faut souvent attendre entre 5 et 15 ans pour rentabiliser l’investissement. Par contre, si vous souhaitez réduire votre facture d’électricité tout en participant à la transition énergétique, c’est un choix pertinent. L’énergie solaire reste une option durable et écoresponsable, à condition d’être bien préparé.

Avant de vous engager, il est essentiel de commencer par réduire vos consommations d’énergie, car comme on dit, « l’énergie la moins chère, c’est celle qu’on ne consomme pas ». Isolez vos combles, optez pour des appareils économes en énergie, et adoptez les bons gestes au quotidien. Une fois ces bases posées, investir dans des panneaux solaires devient beaucoup plus cohérent. Enfin, pour ceux qui souhaitent soutenir la filière sans installer de panneaux, des plateformes de financement participatif permettent d’investir dans de grands projets solaires. Avec des taux d’intérêt allant de 3 % à 8 %, ces options offrent une alternative intéressante pour s’engager dans la transition énergétique sans passer par la case installation.

Tout cela pour dire que le solaire est une solution à étudier avec beaucoup de soin. Vous l’aurez compris à ce stade, les panneaux solaires ne sont ni un eldorado, ni une arnaque. Leur rentabilité dépend de nombreux paramètres : votre région, votre consommation, le modèle économique choisi, et bien sûr, votre capacité à optimiser l’installation. Avec des retours sur investissement qui varient entre 5 et 15 ans, mieux vaut prendre le temps de bien évaluer son projet. Mais une chose est sûre, dans un contexte où le prix de l’électricité ne cesse de grimper, le solaire reste une réponse durable, économique, et pleine de promesses, à condition de bien se préparer en amont.

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