Les communes installent de plus en plus de défibrillateurs et c’est une bonne chose !

Les communes françaises essaient de se doter d’un nombre maximum de défibrillateurs en vue d’assurer un service de santé public vital. En effet, une meilleure accessibilité à ces appareils permet de réduire le nombre de personnes victimes de mort subite sur le territoire. Actuellement, où en est la situation ? Focus sur les dernières actualités sur le sujet.

Bref rappel sur l’enjeu de l’utilité du défibrillateur

Selon les dernières statistiques, le nombre de décès annuels causés par la mort subite en France oscille entre 40 000 et 50 000 cas. En cause, la déficience au niveau de la prise en charge pour administrer les gestes de premier secours, complémentée, en outre, par la défibrillation. Une intervention primordiale en attendant les services médicaux d’urgence.

En effet, selon les spécialistes, il faut agir en moins de deux minutes pour maximiser les chances de la victime suite à un arrêt cardiaque. Ainsi, depuis 2007, le ministère de la Santé s’est engagé dans la lutte contre la mort subite liée à ce problème. Son objectif étant de favoriser l’implantation des défibrillateurs automatiques externes ou DAE au sein des différentes communes.

Faciliter l’accès à ces dispositifs est donc la priorité pour les autorités françaises. Au contraire des défibrillateurs automatiques internes, implantés sous la peau des patients, les DAE sont des appareils portatifs. Un véritable atout pour venir en aide rapidement aux victimes.

Le plus souvent, ces appareils sont mis à disposition de la population dans des endroits stratégiques, essentiellement au sein même des mairies et des salles socioculturelles. Des lieux généralement accessibles en tout temps et en toutes heures. Pour connaître la localisation exacte des défibrillateurs dans une commune donnée, des applications mobiles spécifiques ont été développées par les professionnels.

Par ailleurs, les DAE présentent également l’énorme avantage d’être faciles d’utilisation. Ceux-ci indiquent clairement les démarches à suivre pour effectuer un diagnostic et ensuite pour entreprendre la réanimation proprement dite. Autant de points forts qui motivent l’installation de plus de défibrillateurs dans les différentes localités du pays.

Les derniers défibrillateurs mis au service de la population

Nombreuses sont les communes qui disposent déjà de quelques ou plusieurs défibrillateurs, mais qui décident d’en acquérir ou d’en recevoir de nouveaux. Cela s’explique notamment par l’importance incontestée de ces dispositifs de santé. Voici un aperçu des dispositifs récemment offerts aux usagers.

Dans le cadre des donations, La Serre-Bussière-Vieille, une petite commune de la Creuse, fait figure de modèle. Celle-ci a dernièrement reçu son 27ᵉ défibrillateur. L’appareil a notamment été remis par l’Association des pontés, porteurs de valves et opérés du cœur de la Creuse, aussi appelée APVOC 23.

Ce dernier a été remis en main propre à la Maire, Denise Giraud Lajoie, durant une cérémonie organisée à cet effet. Les sapeurs-pompiers ont participé à l’évènement afin de présenter le processus à suivre pour la prise en charge d’un patient atteint d’arrêt cardiorespiratoire. Cela comprend bien évidemment l’utilisation du matériel qui a suscité l’attention de l’auditoire.

Les exemples du même type ne manquent pas dans la région et les secteurs environnants. La ville de Pujols, dans le Lot-et-Garonne, a ainsi été dotée de son 6ᵉ défibrillateur. Cette fois-ci, c’est l’assureur principal de la commune, à savoir la société Groupama, qui a offert l’appareil.

Le petit village Le Teilleul, dans la Manche, qui possède déjà trois défibrillateurs, vient tout juste d’en installer sept autres. La ville de Figari, en Corse, a été choisie pour être équipée de six appareils, en raison de certains critères spécifiques. Ces derniers sont soit liés à la population, soit à l’enclavement.

Il en est de même pour les communes de Port-la-Nouvelle (Aude), de Sarzeau (Morbihan), de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) ou encore de Calmels-et-le-Viala (Aveyron). Les personnes voulant trouver les défibrillateurs présents dans leurs communes bénéficient désormais de leur géolocalisation. De plus, une indication particulière leur est dédiée à leur emplacement exact pour faciliter leur repérage une fois sur le lieu indiqué.

En quoi consiste la formation sur ce type d’appareil ?

Malgré la simplicité d’utilisation des défibrillateurs, avoir une formation en rapport à ce genre de dispositif demeure un sérieux plus. Certes, tout un chacun a la possibilité d’aider un tiers victime de défaillance cardiaque grâce à ce type de dispositif. Il est toutefois conseillé d’avoir les compétences nécessaires pour optimiser la prise en charge.

Il faut dire qu’il suffit de fixer les électrodes sur la victime, puis d’appuyer sur un bouton pour être guidé pas à pas sur l’utilisation de la machine. Cependant, avoir été formé sur ce type d’intervention reste primordial. Les élus invitent, entre autres, la population à se former en matière de gestes de premiers secours.

Des cours de secourisme (PSC1) sont, dans ce but, régulièrement proposés par les diverses associations. Lors de la remise des défibrillateurs aux communes, l’audience a pu être sensibilisée sur les différentes étapes de réanimation et leur importance. Il est d’ailleurs possible d’approcher d’autres professionnels pour avoir plus de connaissances dans ce sens.

Le premier réflexe face à une telle situation est de contacter rapidement les services compétents (samu, pompiers, police). Par la suite, vient le moment d’agir en observant si la personne est consciente ou non. Si elle est inanimée, il faut immédiatement la mettre en position latérale de sécurité pour libérer les voies aériennes.

Le défibrillateur entre en jeu de manière à analyser le rythme cardiaque. L’appareil guide l’intervenant quant aux gestes de réanimation à appliquer. En de termes simples, la démarche consiste à déceler un rythme cardiaque choquable et de délivrer un ou des impulsions électriques.

Une intervention est réussie lorsque la victime retrouve un rythme cardiaque normal alors qu’elle était en arythmie. Il s’agit d’un malaise cardiaque qui nécessite en parallèle un massage cardiaque. Cette pratique figure parmi les gestes de réanimation les plus importants pour sauver une personne en cas d’arrêt cardiaque.

En résumé

Les arrêts cardiaques sont à l’origine d’un quota massif de décès dans le monde. Les communes françaises ont l’opportunité de détenir des défibrillateurs automatiques externes. Toutefois, ces derniers sont encore insuffisants pour réduire significativement ce mal. Heureusement, des dons permettent de faire augmenter leur nombre, surtout dans les villes et villages reculés. Dans l’espoir que de telles initiatives se multiplient pour offrir une sécurité optimale à la population, grâce à un service médical qui s’ouvre directement à elle. Actuellement, certaines localités disposent déjà d’une vingtaine de défibrillateurs en libre usage. Un personnel formé est néanmoins présent en cas de besoin.

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