Etats-Unis, Donald Trump peut-il revenir ?
Aux Etats-Unis, 12 candidats se sont officiellement présentés aux futures élections présidentielles de 2024. L’ex-président des Etats-Unis, Donald Trump, a lui aussi déposé sa candidature et semble avoir de fortes chances de revenir au pouvoir. En effet, malgré de récents scandales judiciaires, l’ancien chef d’Etat se trouve, à 7 mois du premier scrutin de la primaire républicaine, leader sur les sondages électoraux. Détails.
Donald Trump, en tête de classement
Aux Etats-Unis, Donald Trump dispose d’une forte de chance de revenir au pouvoir. Soutenu par près de la moitié des électeurs, l’ancien président arrive en tête de classement dans le premier sondage électoral. Cela représente notamment 52,5% d’intention de vote, selon le site journalistique 20 minutes.fr.
Cette forte affluence de soutien de la part des partisans peut s’expliquer par le fait que Donald Trump est à ce jour le seul candidat Républicain qui s’est présenté à l’élection. D’autres voient également un vœu de retour à la stabilité chez la majorité des Etats membres, qui sont principalement des républicains conservateurs.
Un autre prétendant au poste, Ron DeSantis, quant à lui, a récolté 21,5% des intentions de vote. Avec un écart de 31%, le jeune candidat représente pourtant un adversaire potentiel pour Trump. En effet, le gouverneur de Floride figure parmi ses nombreux rivaux de tout le parti Républicain.
Néanmoins, contrairement à son rival, Ron DeSantis a connu de nombreux échecs en début de campagne. Ce qui dévoile son absence de maîtrise de certains canaux médiatiques. Cela constitue pourtant un enjeu majeur en ce qui concerne les prochaines élections aux Etats-Unis.
En outre, avec des difficultés à scaler ses messages politiques sur Twitter et des conflits avec Disney, le politicien incarne auprès des Républicains l’image d’un candidat trop extrémiste et pourrait rencontrer ainsi une réticence massive au sein même de son propre camp.
Les outsiders de cette première primaire républicaine constituent, quant à eux, 26% du total des voies intentionnelles. Cela inclut notamment Mike Pence (5,8%), Nikki Haley (3,6%), Tim Scott (3,5%), Chris Christie (2,5%), Vivek Ramaswamy (2,1%), Asa Hutchinson (moins de 1%) et Doug Burgum (moins de 1%).
Véritablement ‘’intouchable’’, malgré ses scandales judiciaires
Face à cette montée pro-Trump, ses opposants souhaitent mettre en avant les précédents scandales judiciaires et politiques de l’ex-président. Entre l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021 lors des élections 2020 ainsi que de nombreuses autres bavures administratives, ces derniers voient Trump comme une menace pesante sur la démocratie et l’ordre américain.
Effectivement, l’ex-mandataire note pas moins de 37 inculpations contre lui. A titre d’exemple, d’après les sources, il sera jugé en mars 2024 pour l’Affaire Stormy Daniels. Cette affaire pourrait cependant faire vaciller les sondages actuels d’après plusieurs spécialistes politiques.
Néanmoins, Donald Trump reste intouchable en dépit de ces problèmes et scandales judiciaires. Sa candidature au poste de Président de la République mobilise un large canal de communication médiatique afin de compenser ses bavures. Cela, en mettant en avant son charisme indiscutable durant les débats de la CNN.
En plus, il est à savoir qu’une peine d’emprisonnement ne pourrait pas l’écarter des scrutins ou imposer la résiliation de sa candidature. Donald Trump reste éligible pour l’élection présidentielle 2024. Pour l’instant, les accusations à son encontre n’ont pas de réelles conséquences sur sa candidature. Seul, un changement de la Constitution américaine en sa défaveur pourrait annuler celle-ci.
Il est alors évident qu’il sera difficile pour ses opposants de concurrencer Donald Trump sur la base de ses affaires judiciaires. D’autant plus que l’ancien président continue de démentir les accusations qui pèsent sur lui. Ainsi, cette affaire pourrait rapidement se transformer en cas de ‘’persécution politique’’.
Plus précisément, l’usage excessif de l’argument ‘’bavure judiciaire’’ peut être alors, au contraire, handicapante pour les opposants. Donald Trump ne manque d’ailleurs pas de dénoncer cette pratique en précisant une “ingérence électorale ». D’après lui, ces adversaires ne cherchent qu’à détruire sa réputation afin de l’évincer de l’élection.
Donald Trump peut aussi compter sur les Républicains conservateurs qui démontrent un soutien inconditionnel pour le candidat en dépit de toute attaque. Ainsi, malgré autant de bavures, l’ancien président ne suscite pas une grande défiance chez ses partisans et reste le favori pour l’investiture républicaine.
Le retour au pouvoir, mythe ou réalité ?
Pour l’heure, Donald Trump reste le leader selon les premiers sondages. Les nombreuses accusations à son encontre ne l’orientent en aucun cas vers une perte de soutien. Son grand retour au pouvoir est d’ailleurs pressenti par les membres du gouvernement aux Etats-Unis. C’est le cas de Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères, qui en témoigne dans une interview.
De plus, l’ancien président ne manque pas d’arguments pour lui permettre de retourner à la Maison Blanche. Il promet, entre autres, une bonne gouvernance ainsi que de l’ordre mélangé à beaucoup de détermination. L’unique candidat Républicain fait notamment allusion à la stabilité qu’ont connue les Etats-Unis sous son mandat en 2016, aussi bien sur le plan national qu’international.
Face à ce discours Trumpiste, contrecarrant les arguments de ses opposants, sa place dans les sondages du primaire reste ferme et plus qu’assurée. D’autant plus que, selon un sondage de YouGov Poll, 35% des républicains estiment la détention de documents secrets défense par Donald Trump de ‘’peu sérieux’’.
Par ailleurs, il est à savoir que le modèle actuel des élections présidentielles aux Etats-Unis induit une élimination progressive des candidats. En d’autres termes, ces derniers sont écartés en fonction du nombre de voies récoltées et de sa constance dans la réalisation des promotions médiatiques requises pour leur campagne.
L’ancien président américain se trouve alors très favorisé par ce modèle électoral pour les atouts qu’il dispose. Avec sa maîtrise des canaux de communication médiatique, ainsi que du support inébranlable de ses alliés politiques, Donald Trump est, aujourd’hui, le principal concurrent de Joe Biden.
Ce ne serait donc véritablement pas une réelle surprise de voir Donald Trump grand vainqueur des élections présidentielles de 2024. Cependant, de nombreuses cartes peuvent encore jouer en sa défaveur et faire basculer les sondages. À l’exemple de son prochain procès sur l’Affaire Stormy Daniel, qui aura lieu au printemps prochain.