Comment calculer son indemnité de départ à la retraite ?
Si vous comptez prendre votre retraite, vous avez besoin de maîtriser les modalités de calcul des pensions. Ces connaissances sont aussi importantes, si l’entreprise envisage de vous mettre à la retraite. De cette manière, vous pourrez faire les choix les plus avantageux en la matière. Voici comment calculer votre indemnité de départ à la retraite !
Indemnité de départ à la retraite : Est-elle obligatoire ?
Vous êtes censé percevoir une indemnité de départ, si votre employeur a décidé de vous mettre à la retraite. Cette compensation obligatoire est également appelée une prime de mise à la retraite. À l’inverse, l’indemnité est conditionnée, s’il s’agit d’un départ volontaire. Dans ce cas, vous devrez avoir au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise pour bénéficier d’une prime.
Pour rappel, l’âge légal est fixé à 62 ans pour le départ à la retraite. La réforme des retraites 2023 prévoit toutefois d’allonger progressivement ce seuil de trois mois par an pour les personnes nées après septembre 1961. L’âge d’ouverture à la retraite devrait alors passer à 63 ans en 2027 et à 64 ans d’ici à 2030. Ce projet de réforme n’aura aucune incidence sur le mode de calcul des primes de départ.
Les départs retardés influent néanmoins sur le montant potentiel des pensions. Les salariés devront par ailleurs prêter attention à leur date de naissance et à la durée de l’affiliation à leur régime social. Pour plus de détails, il vaut mieux consulter cet article sur comment calculer sa retraite à l’aide de son numéro de sécurité sociale. Cette méthode permettra à chacun d’évaluer sa situation.
Comment calculer la prime de départ à la retraite
En général, une retraite volontaire donne droit à une indemnité de départ variant en fonction du profil du salarié. Vous n’aurez aucune indemnité lorsque votre ancienneté n’atteint pas le seuil fixé à 10 ans. Vous pourrez, en revanche, percevoir :
- La moitié de votre salaire mensuel avec une ancienneté de 10 à 15 ans ;
- 1 mois de salaire pour une ancienneté de 15 à 20 ans ;
- 1,5 mois de salaire pour 20 à 30 ans ;
- 2 mois de salaire mensuel au-delà de 30 ans d’ancienneté.
Le calcul se basera sur votre rémunération brute avant votre départ à la retraite. De plus, vous avez la possibilité de choisir entre deux formules et de privilégier la plus avantageuse. Vous pouvez notamment opter pour le douzième de votre salaire au cours de la dernière année de travail. Vous pouvez aussi miser sur le tiers de votre dernier trimestre d’activité.
Dans les deux cas, le calcul tient compte des primes annuelles ou exceptionnelles et des autres éléments de salaire. Il faudra toutefois les évaluer proportionnellement à votre rémunération sur la période considérée. De même, l’indemnité d’un salarié à temps complet ou partiel se calcule proportionnellement à la période d’emploi depuis l’intégration de l’entreprise.
Vous pouvez, par exemple, toucher un salaire brut de 2 300 euros mensuels avec 25 ans d’ancienneté. Votre rémunération est ensuite passée à 2 400 euros, le 1er janvier 2023, quelques mois avant votre départ le 1er avril. En se basant sur les 12 derniers mois, la rémunération de référence sera de 2 325 euros. L’indemnité sera ainsi de 3 487,50 euros (soit, 2 325 X 1,5).
En se référant au dernier trimestre, la rémunération de référence sera de 2400 euros. L’indemnité sera alors de 3 600 euros (soit, 2 400 X 1,5). Dans ce cas, vous pouvez choisir le second mode de calcul pour votre prime de départ à la retraite. Vous devez ensuite déduire de ce montant les prélèvements sociaux comme la CRDS et la CSG.