Place des grands-parents auprès d’un enfant atteint de trouble de l’attention
Un enfant qui ne peut rester en place peut être parfois considéré comme le signe d’une attitude énergique de sa part. Pourtant, quelques signes particuliers doivent alarmer les parents et grands-parents. S’il a des sautes d’humeurs importantes, entre autres, il est peut-être atteint d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), communément connu comme le trouble de l’attention. En cas de doute, seul un diagnostic précis permet de confirmer si c’est le cas ou non. Est-il possible de venir en aide à un enfant victime de cette maladie ? Tour d’horizon sur les solutions censées l’endiguer.
Qu’entend-on exactement par TDAH ?
Ce trouble du développement du cerveau se traduit par un déficit de l’attention qui peut être accompagné d’un phénomène d’hyperactivité. Il s’agit plus précisément d’une maladie congénitale. L’entourage d’un enfant atteint de ce trouble ne se rend compte que quelque chose ne va pas chez ce dernier que progressivement. Que ce soit au sein du foyer, ou à l’extérieur, comme à l’école, les répercussions sur sa vie quotidienne se voient.
Quatre symptômes principaux peuvent indiquer un diagnostic positif. Tout d’abord, l’enfant est très dissipé. En effet, il oublie beaucoup de choses, à l’instar de son matériel scolaire (agenda, trousse, cartable). Ce signe de grande distraction est le premier à repérer. Un comportement inapproprié surtout lorsque le sujet grandit. De plus, le moindre bruit de son environnement le capte. Il ne peut donc pas être concentré dans la salle de classe.
Le trouble de l’attention se manifeste également par une impulsivité démesurée. L’enfant atteint de ce mal a tendance à faire souvent preuve d’impatience. Il n’hésite pas à interrompre une discussion ou à se mettre facilement en colère. Cela peut cependant l’éloigner de ses amis ou de ses proches, ce qui représente un autre problème de taille pour la victime.
L’hyperactivité est un autre état qui ne trompe pas. Il est agité en permanence et ne cesse de parler. Une manifestation qui peut survenir dès l’âge de 6 ans. Enfin, l’hyperémotivité est caractéristique de ce type d’affection. Chaque situation va alors être exacerbée, ce qui signifie que son humeur peut rapidement passer de la joie à une tristesse sans fin. En d’autres termes, l’enfant a peu de contrôle sur ses émotions.
Une maladie qui divise les spécialistes
Le trouble de l’attention est encore aujourd’hui le centre d’interrogations en tout genre. Plusieurs préjugés visent notamment ce trouble du neurodéveloppement (mise en place du système nerveux). Il faut dire que la maladie ne s’est fait connaître que depuis quelques décennies.
Certains la considèrent, en outre, comme l’effet d’une surexposition aux écrans ou à éducation inappropriée, or, des familles souffrent de ces idées préconçues. Par ailleurs, le jugement envers l’hyperactivité d’un enfant est parfois fait à la va-vite par ses proches. L’exception existe, sachant qu’un jeune touché par le TDAH peut tout à fait ne pas être hyperactif.
De plus, il est primordial de distinguer déficit d’attention et absence totale d’attention. Effectivement, une telle personne est capable de se concentrer durant une heure entière sur un film qu’elle aime. Ainsi, selon les activités, son intérêt varie largement. L’établissement d’un diagnostic sûr n’est pas évident, au vu des événements pouvant perturber son enfance (divorce, harcèlement scolaire, etc).
Pour certifier que le sujet présente bien des connexions neuronales atypiques liées à la maladie, seul l’avis du médecin compte. Les dires des parents ou grands-parents ne sont aucunement fiables. Un examen complexe est nécessaire, basé sur un bilan neuropsychologique complet.
D’autant plus que l’enfant a du mal à mettre des mots sur son mal-être ou s’il est en plein période de contradictions. D’autre part, l’agitation n’est pas un symptôme systématique du trouble. Même avec une éducation assortie, la prise en charge d’un TDAH n’est pas réussie. L’essentiel est donc de consulter un psychologue dès qu’une incertitude demeure.
Quelles sont les solutions à disposition des grands-parents pour soigner un TDAH ?
Dès qu’un enfant est diagnostiqué avec un trouble de l’attention, son accompagnement doit être optimal. En tant que grands-parents, cela n’est toutefois pas toujours évident de faire face à cette situation. Leur éducation est généralement inadaptée car les seniors disposent le plus souvent d’une instruction plus stricte. Cependant, leur rôle est parfois décisif dans le traitement du trouble.
Certains spécialistes préconisent de garder l’enfant en mouvement, lui qui est enclin à la bougeotte. Pour cela, il est intéressant de lui proposer des activités physiques à l’extérieur, une balade, voire un pique-nique. Rester dans le jardin ou partir en forêt sont d’excellentes alternatives pour lui faire dépenser son surplus d’énergie. De quoi lui faire oublier les longues heures à être assis sur son banc d’écolier.
Les grands-parents peuvent, par exemple, s’initier au jeu Pokémon Go qui incite à jouer en extérieur. Si les moyens financiers le permettent, il est même envisageable d’inscrire le petit-enfant dans des cours de sport. Sinon, donner des responsabilités à ce dernier peut lui être bénéfique. Rien de tel que de lui laisser organiser une sortie en famille ou juste assurer la promenade du chien pour attiser sa concentration.
Les activités stimulant la créativité sont aussi indiquées. Les vacances sont les périodes idéales pour effectuer des activités manuelles entre grands-parents et petits-enfants. Il suffit de choisir des occupations censées stimuler leur imagination. Les arts plastiques conviennent, par exemple, pour solliciter leur motricité fine (jouer à la pâte à modeler, dessiner, créer une maquette, etc.).
Les enfants victimes de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité doivent recevoir une grande attention. Il est important de rester à leur écoute dans l’objectif de mieux les cerner. Le dialogue est à maintenir, même s’il n’y a pas toujours de solutions à ses nombreux soucis.
En résumé
Un enfant qui présente un trouble de l’attention rencontre généralement des problèmes dans sa vie quotidienne. Tout le monde ne le comprend pas forcément. Même les spécialistes sont divisés face à cette maladie. Les grands-parents peuvent parfaitement venir en aide à leur petit-enfant atteint de cette maladie, grâce à quelques astuces. Être présent pour lui est déjà un grand soutien face à son mal-être. Le but principal est de lui redonner confiance en lui. Pour certains médecins, une alimentation saine peut avoir des effets bénéfiques sur ce trouble. Autant de pistes à étudier sérieusement pour le bien de ces jeunes êtres évoluant avec une maladie peu commune.