Marc Ladreit de Lacharrière et Jamel Debbouze, complices pour la culture
Marc Ladreit de Lacharrière, ce n’est pas le businessman typique. A plus de 80 ans, il n’a rien perdu de sa verve ni de ses convictions. Son combat ? Rendre la culture accessible à tous. Et pour mener cette bataille, qui d’autre mieux que Jamel Debbouze à ses côtés ? Choisi comme parrain du trophée d’Impro Culture & Diversité, Jamel incarne parfaitement cette volonté de donner sa chance à chacun. Ensemble, ils prouvent que l’amitié et la confiance peuvent aussi être de puissants leviers pour changer le monde !
Culture : entre les stars et les discrets, Marc Ladreit de Lacharrière joue dans l’ombre
Dans le grand théâtre de la culture française, si certains, comme Jamel Debbouze, captent la lumière, d’autres préfèrent l’ombre, à l’image de Marc Ladreit de Lacharrière. Ce dernier, à la tête de Fimalac, ne cherche pas les feux des projecteurs mais agit puissamment depuis les coulisses. Engagé depuis 2006 à travers sa Fondation Culture & Diversité, il se donne corps et âme pour ouvrir les portes de la culture aux jeunes de milieux modestes, une noble quête relayée par Paris Match ce samedi 15 juin. Sa fondation a déjà changé la vie de plus de 56 000 jeunes, principalement en banlieue, leur facilitant l’accès aux grandes écoles.
Pour booster son impact, il s’associe à des figures de poids comme Grand Corps Malade et Jamel Debbouze, avec qui il a lancé des trophées d’Impro et de Slam à l’école… Le Trophée d’Impro Culture & Diversité, né de sa collaboration avec Debbouze, est une aventure nationale sous la houlette d’Alain Degois, dit Papy, permet à des jeunes des quartiers prioritaires ou des campagnes de briller par l’improvisation théâtrale.
Marc Ladreit de Lacharrière, un mécène moderne au cœur de la culture
Oui, Marc Ladreit de Lacharrière est un titan de la finance, mais il est aussi, et surtout, un pilier incontournable du monde culturel. Avec sa fondation, il bouscule les barrières sociales et ouvre grandes les portes de la culture aux jeunes issus de milieux modestes : « Elle est faite pour montrer que tout est possible. Puisque des jeunes issus des milieux les plus modestes ont réussi à entrer dans le secteur culturel grâce à ce que nous leur avons proposé, alors qu’ils pensaient que ces activités n’étaient pas pour eux ! Nous avons formé des sculpteurs, des conservateurs, des cinéastes… Nous leur avons apporté une ouverture sur le monde, nécessaire pour rêver un grand », confie-t-il à Paris Match.
Car il faut comprendre que l’homme, discret mais au cœur immense, voit la culture comme un vecteur de confiance et d’épanouissement : « La culture vous apporte avant tout une immense confiance en vous parce qu’elle vous met face à la créativité humaine. C’est ce qui vous permet de vous épanouir encore plus. Et à titre personnel, la culture m’a toujours apporté énormément de plaisir ». Et à ceux qui demandent ce qu’il souhaite laisser en héritage, Marc Ladreit de Lacharrière répond avec une humilité touchante : « Que j’ai apporté ma petite pierre à une société plus humaniste, plus philanthropique et plus humaine ».
Marc Ladreit de Lacharrière et Jamel Debbouze, l’histoire d’une rencontre improbable
Il y a une douzaine d’années, la rencontre entre Jamel Debbouze et Marc Ladreit de Lacharrière aurait pu sortir d’un scénario de film… Comme le raconte Jamel, « Il y a une douzaine d’années, Marc m’a suivi dans la rue jusque chez moi. Il est resté caché pendant des jours à guetter ma sortie. Et puis il a pris son courage à deux mains et m’a sauté dessus : « Viens, j’ai un truc très intéressant à te montrer ! » Et je me suis retrouvé avec lui dans un théâtre ». Cet étrange début a mené les deux hommes au Théâtre du Rond-Point, dirigé par Jean-Michel Ribes.
Là, Marc a dévoilé son projet à Jamel : « Là, il me dit : « J’ai une fondation qui s’appelle Culture & Diversité pour aider les jeunes de banlieue ». Jamel, d’abord sceptique, s’interroge : « Je me suis dit : « Tiens, c’est un beau nom pour défiscaliser, ça doit encore être un roublard… » Mais ce qui a suivi a changé sa perception. « Je me retrouve donc au Rond-Point, où une moitié de la salle était remplie par des gamins du 93 et du 78, l’autre par des patrons du CAC 40, et au milieu se trouvait Jacques Chirac ! Je me suis demandé : « Mais c’est qui ce mec qui manifestement fait ce qu’il dit ? »
De son côté, Marc apprécie également cette rencontre : « Avec Jamel, on s’est tout de suite bien entendus ». Il regrette cependant l’image que les médias donnent de lui : « Dans les médias, on me présente toujours comme un milliardaire, mais jamais comme un entrepreneur qui a commencé modestement en étant surveillant pendant quatre ans dans des collèges difficiles de Seine-Saint-Denis pour payer ses études ».