Les Crins de Liberté, un refuge pour redonner espoir aux chevaux cabossés

Fondée en avril 2007, au cœur de l’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, l’association Les Crins de Liberté est devenue une véritable bouée de sauvetage pour les chevaux maltraités, abandonnés ou promis à l’abattoir. Son objectif ? Leur offrir une seconde chance, tout simplement. Au quotidien, l’association s’emploie à soigner ces bêtes, à reconstruire leur confiance en l’homme, à les réintroduire au sein de leur espèce, avant de leur trouver un nouveau foyer. Découverte !

Une brève histoire de « Les Crins de Liberté »

En avril 2007, Jesahel et Cécile partageaient déjà leur quotidien avec plusieurs chevaux. Leur parcours a pris un tournant lorsqu’elles ont croisé le chemin d’une jument pur-sang, réformée des courses, destinée à un sort tragique. Mobilisées par cette urgence, elles ont réussi en moins de 24 heures à rassembler les fonds nécessaires pour la sauver ce qui représente, à notre avis, un véritable tour de force. Cet événement a été le déclencheur pour Jesahel et Cécile, qui ont alors créé l’association Les Crins de Liberté. Le but ? Sauver les chevaux en détresse. Elles ont rapidement mis en place un forum pour augmenter les chances de ces animaux souvent oubliés. Initialement sans refuge, la nécessité de disposer de prés pour accueillir ces équidés s’est vite imposée. Depuis sa création, l’association a offert un nouveau départ à plus de 300 chevaux au sein de son refuge et a sauvé plus de 2 000 chevaux grâce à son forum actif.

Le combat de Les Crins de Liberté contre l’hippophagie

C’est un fait, l’abattoir reste un destin trop fréquent pour de nombreux chevaux qui, après avoir loyalement servi, se retrouvent confrontés à un funeste épilogue. Qu’ils soient retraités de centres équestres, chevaux de trait élevés spécifiquement pour la viande, ou ex-compétiteurs de courses, tous peuvent finir dans ce circuit sombre et méconnu de l’hippophagie. Les Crins de Liberté se dresse contre cette pratique en intervenant directement sur le terrain… car il existe des solutions. Comme l’explique très bien Cavalassur, un cheval retraité peut être assuré jusqu’à la fin de sa vie. Décidée à sauver les chevaux, l’association établit des ponts avec éleveurs, maquignons et propriétaires pour offrir une alternative à l’abattoir. Son réseau de délégués régionaux travaille sans relâche, contacte les vendeurs de chevaux destinés à l’abattage pour publier des annonces en ligne et chercher des adoptants potentiels. Ils négocient aussi des sursis, connectent les chevaux avec de nouveaux foyers et luttent pour transformer le destin de ces animaux en rallongeant les délais avant l’inéluctable.

La lutte contre l’abandon et la maltraitance

Les Crins de Liberté est régulièrement confrontée à des scénarios déchirants : chevaux et poneys négligés, parfois abandonnés dans des conditions désolantes, ou des équidés victimes de maltraitance. Les récits abondent, allant de chevaux délaissés sans nourriture ni soins appropriés, à des poneys oubliés lors d’un déménagement, ou même à un poulain affamé errant seul.

Ces animaux proviennent souvent d’un passé trouble et nécessitent une réhabilitation intense : remise en état, vermifugation et, fréquemment, une réadaptation au contact humain après des expériences traumatisantes. La maltraitance qu’ils subissent peut être aussi subtile que l’ignorance d’un propriétaire négligeant les soins essentiels, ou aussi directe que la séquestration cruelle par des individus infligeant de la douleur physique et émotionnelle.

Face à ces situations, Les Crins de Liberté est de plus en plus sollicitée pour intervenir dans des cas urgents signalés par des particuliers ou des autorités locales. Ils participent également à des saisies judiciaires, prenant en charge des animaux en détresse jusqu’à ce que les procédures légales soient résolues, ce qui peut s’étendre sur de longues périodes.

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