Dégénérescence maculaire liée à l’âge : causes précises, symptômes et traitements

La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA est considérée comme la principale cause du déclin irréversible touchant la vue des personnes âgées. Quels sont les véritables facteurs engendrant la maladie et comment se manifeste-t-elle ? Quels sont les moyens existants pour en limiter les effets ? Voici tout ce qu’il faut savoir à ce sujet !

DMLA : les causes et les différentes variantes de ce trouble

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), comme son nom l’indique, se manifeste le plus souvent chez les personnes de plus de 50 ans. Celle maladie touche essentiellement les individus de race blanche et affecte plus précisément le champ de vision central.

D’autres facteurs sont également liés à l’apparition de ce type de handicap visuel. C’est le cas notamment de la génétique (mutation et hérédité), de l’obésité, du tabagisme et des rayons solaires. Il est aussi possible de mentionner un régime alimentaire non équilibré (pauvre en oméga-3 et en légumes verts).

En général, il existe deux formes de DMLA, à savoir la DMLA sèche et celle dite humide. La première, aussi appelée forme non exhaustive ou atrophique, correspond à la phase primaire de la DMLA. Environ 85% des sujets victimes de cette maladie ne présentent que cette variante.

La seconde déclinaison, qui est également qualifiée de forme exsudative ou néovasculaire, touche, quant à elle, les 15 % restants. Cependant, il s’agit de la forme qui cause 80 à 90 % des pertes de vision importantes occasionnées par une dégénérescence maculaire.

Les différents symptômes à connaître sur cette maladie visuelle

Lorsque la maladie est encore au stade de DMLA sèche, elle se manifeste par la disparition des cellules situées sur la rétine centrale. Cela génère habituellement une baisse de la vision, des déformations de la vue et l’apparition de tâches grises au niveau de la partie externe de l’œil.

Ces tâches entraînent notamment une gêne pour la vision. Il faut rappeler que la macula est la partie centrale de la rétine. Celle-ci a pour rôle d’assurer une vision détaillée. Une fois cette zone obstruée, il devient difficile pour l’individu victime de la maladie de bien voir attentivement.

À ce stade, le patient est sujet à des déformations visuelles et celui-ci a du mal à discerner les détails de près et de loin. Toutefois, la vision périphérique est quasiment normale. L’évolution de la maladie au premier stade est lente. Dans sa seconde phase, les défaillances s’accentuent plus rapidement.

Ainsi, la DMLA humide fait référence à un stade plus avancé de la maladie. Elle se manifeste par le développement de nouveaux vaisseaux sous la rétine. Ceux-ci sont à l’origine d’une vision anormale chez le patient. À long terme, il est même possible de déceler un œdème maculaire, voire une hémorragie localisée. Si la maladie n’est pas traitée à temps, une cicatrice finit par émerger.

Dégénérescence maculaire liée à l’âge - maladie visuelle

L’importance de réaliser un diagnostic précoce

En cas de doute quant aux premiers signes de la DMLA, l’idéal est d’effectuer des tests simples sur internet ou de consulter un ophtalmologue. Toujours est-il que le premier réflexe est de faire part à son médecin traitant de ses inquiétudes. L’objectif est bien évidemment d’éviter de devoir supporter l’aspect très handicapant de cette maladie.

Plusieurs moyens permettent de parvenir à continuer de vivre plus ou moins normalement malgré une dégénérescence maculaire liée à l’âge. Certains professionnels de la “basse vision” (ophtalmologue, orthoptiste, opticien) peuvent aider les patients à exploiter leur vision fonctionnelle restante.

Les résultats sont assez surprenants pour ce type d’affection. Qu’il s’agisse de DMLA sèche ou humide, la vision périphérique n’étant pas atteinte, le risque de cécité dû à ces maladies est nul. De plus, les recherches se multiplient pour trouver des solutions adaptées à chaque type de DMLA.

Dans ce cadre, les alternatives qui trouvent le plus d’écho sont la thérapie génique et la création d’une rétine artificielle. La première option vise à obtenir une production durable d’anti-VEGF par la rétine via l’exploitation d’un gène codant. La seconde solution fait référence à une implantation d’un dispositif numérique au niveau de l’œil.

Les pistes disponibles pour traiter la DMLA

Malheureusement, aucun traitement médical ou acte chirurgical n’existe à ce jour pour soigner la DMLA. Il est cependant recommandé de suivre un mode de vie sain. Il est ainsi conseillé pour les fumeurs d’arrêter leur consommation de tabac. De plus, l’alimentation doit être de qualité et adaptée.

Certains spécialistes préconisent la consommation d’aliments riches en lutéine et en zéaxanthine (caroténoïdes). À défaut, la prise de compléments alimentaires s’avère aussi être une bonne solution. Ces éléments contribuent notamment à améliorer la santé de la vision oculaire d’un individu.

L’évolution de la DMLA humide peut, par contre, être freinée via des médicaments anti-angiogéniques (anti-VEGF), même si c’est une urgence ophtalmologique. Ces derniers sont directement administrés par injection intra-vitréenne dans l’œil. Cet acte doit toutefois être répété plusieurs fois et peut se faire en mode ambulatoire ou en cabinet sous anesthésie locale.

Dans tous les cas, quelle que soit la forme de DMLA, un suivi rigoureux doit être respecté pour ne pas aggraver la situation du patient. Un dépistage précoce est requis. Pour une DMLA sèche, l’autosurveillance est la règle d’or. La victime doit ensuite consulter en cas de nécessité et surtout durant le traitement de la DMLA humide.

traitement de la DMLA
Crédit : roche-focus-la-personne.ch

Les autres alternatives pour surmonter les effets de la DMLA

S’agissant d’une maladie évolutive, les patients peuvent ressentir une forte dégradation de leur qualité de vie au fil du temps. La plupart du temps, ceux-ci sont orientés vers un psychologue afin de leur permettre d’accepter leur maladie. La dégénérescence maculaire liée à l’âge étant une épreuve difficile pour les victimes.

Il peut aussi être pertinent de faire appel à un ergothérapeute. Cela permet d’avoir une aide en vue de pouvoir continuer à avoir une certaine autonomie. Ce spécialiste peut, entre autres, redéfinir l’éclairage au sein de la demeure de la personne âgée ou augmenter les contrastes dans son intérieur. Sinon, l’accès aux différents objets est à également améliorer.

Par ailleurs, un instructeur de locomotion est parfaitement adapté pour apprendre à une personne avec une vision centrale réduite à se mouvoir sans grande difficulté. De même, la technologie aide ces types d’individus à avoir un quotidien le plus normal possible. C’est le cas des fonctions de commande vocale et liseuse numérique sur les PC, smartphones ou tablettes.

Dans tous les cas, la meilleure solution pour lutter contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge est de faire tout ce qui est possible afin d’aider les victimes à mieux vivre. Cela nécessite toutefois de l’attention, de la patience et de l’argent, surtout en recourant aux appareils technologiques les plus pointus.

 

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