Arthrose : une piste prometteuse dans la régénération du cartilage
En rhumatologie, l’arthrose est la principale cause de consultation. D’ailleurs, c’est la maladie articulaire la plus répandue. Près de 10 millions de Français en souffrent. Pour le moment, il n’existe pas encore de remède pour la guérir complètement. Toutefois, cela pourrait bientôt changer au vu de l’avancée des recherches récentes. Explications !
L’arthrose : une maladie à ne pas négliger
L’arthrose est une maladie chronique qui touche principalement les articulations. Elle est caractérisée par une destruction progressive du cartilage et par extension, de l’ensemble de l’articulation. Cela provoque une hypersécrétion du liquide synovial, le liquide des articulations, par les cellules articulaires.
Ce problème entraîne un gonflement et des crises inflammatoires à la longue. Cela engendre également une condensation de l’os sous-jacent ou une excroissance osseuse, appelée « ostéophytes« . Ainsi, avec le temps, toutes les articulations peuvent être touchées par ce mal.
Plusieurs facteurs de risque sont identifiés. L’arthrose survient souvent avec l’âge, notamment vers la cinquantaine et l’incidence augmente avec les nombres d’années. Ceci dit, 3% des moins de 45 ans en sont atteints. Il convient aussi de noter le surpoids, l’obésité et le facteur génétique. En effet, il n’est pas rare de trouver une arthrose familiale.
Par ailleurs, une sollicitation excessive de l’articulation ainsi que des maladies articulaires telles que la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde sont aussi incriminées. De même, des traumatismes, même faibles, mais à répétition sur l’articulation, favorisent son apparition.
Une prise en charge purement symptomatique
Les symptômes de l’arthrose peuvent varier d’une articulation à une autre. Néanmoins, certains signes sont communs, tels que la douleur au niveau de l’articulation. Celle-ci est déclenchée et exacerbée par le mouvement. Par contre, elle s’atténue avec le repos.
L’autre signe est une raideur articulaire. Celle-ci apparaît le plus souvent après une période d’immobilité, notamment au réveil. Un gonflement, des excroissances osseuses (ostéophytes) ainsi qu’une perte de la mobilité articulaire peuvent survenir.
À noter que l’arthrose évolue sous deux phases distinctes. Une phase chronique où les symptômes sont négligeables et une phase de crise douloureuse aiguë où les signes sont marqués. Pour y remédier, actuellement, des mesures non-médicamenteuses, médicamenteuses voire chirurgicales existent.
Au cas où ces mesures sont insuffisantes, des antalgiques seront prescrits. En fonction de l’intensité de la douleur, des infiltrations de corticoïdes, voire d’acide hyaluronique, peuvent être nécessaires. Pour les cas extrêmes, une chirurgie (arthroplastie) est à envisager.
Un traitement curatif en voie de développement
Récemment, le quotidiendumedecin.fr ainsi que Sciences et Avenir ont relayé le résultat d’une étude américaine publiée dans Science Translational Medicine. Des chercheurs de l’Université de Caroline du Sud se sont intéressés à une protéine : Lin28a. Celle-ci est souvent déterminante dans la régénération de nombreux tissus.
Ces scientifiques ont mené des expériences au laboratoire sur des animaux (des rats et des chiens) qui ont justement abouti à une régénération tissulaire. Cet incident a permis de réparer le cartilage dégénéré. Les symptômes se sont nettement améliorés. Des tests chez des patients seront prochainement lancés. En tout cas, c’est une avancée majeure dans la prise en charge de cette maladie invalidante.